Situation: Km 28,224 de Pau - Altitude 283 m
La gare d’Escou est située à 2 km du village en bordure de la route nationale 134 au bout du chemin de la gare. Elle n’est plus desservie par le train depuis la fin des années soixante. Le bâtiment voyageur est la propriété d’un particulier depuis 2003 après avoir appartenue à la société Unibéton 1.

La gare est au cœur de deux faits divers que raconte le Petit-Parisien. Le premier se produit le 15 mai 1890 :
« Un fait assez singulier et qui aurait pu avoir des conséquences tragiques vient de se produire à la gare d’Escout. Un jeune homme, connu dans la contrée comme faible d’esprit, s’étant échappé de la maison paternelle, s était rendu à la gare quelques minutes avant le passage du train d’Oloron. A peine arrivé, il regarde s’il aperçoit la locomotive, et au moment où celle-ci apparaît, il saute sur la voie, se précipite au-devant du train lancé à toute vitesse et, sur le point d’âtre atteint, se couche brusquement sur le sol, entre les deux rails, de façon à ne les dépasser ni à droite ni à gauche. A ce spectacle, les quelques voyageurs qui se trouvaient sur le trottoir de la gare poussent des cris de terreur, s’attendant à ne retrouver qu’un cadavre affreusement mutilé. Aussi, quelle n’est pas leur stupéfaction, après le passage du train, de voir l’idiot dont le corps n’avait pas même été effleuré, se relever et se mettre à gambader. Le chef de gare voulant alors le mettre en état d’arrestation, ce jeune homme a engagé avec lui une lutte en règle ; il a fallu plusieurs hommes pour le maîtriser. »
2.

Le deuxième se déroule en mars 1900 et fait la une du quotidien :
« M. Sarraute, employé des postes ambulant, a été victime d’une tentative d’assassinat, commise en wagon, entre les gares d’Oloron et d’Escou. Au départ de la gare d’Oloron, un individu s’élançant sur le marchepied du wagon de deuxième classe où se trouvait la poste pénétrait de force à l’intérieur, frappait le malheureux postier. Lorsque celui-ci fut tombé baigné de son sang, son agresseur le jeta sur la voie puis quitta le wagon au moment où le train entrait dans la gare d’Escou. Les traces de sang relevées sur les banquettes du wagon révélèrent aussitôt le drame. L’on fit des recherches et Sarraute, bien que retrouvé à demi-mort sur la voie, put fournir des renseignements précis qui ont amené l’arrestation d’un nommé Puchen, employé aux Eaux-Chaudes, sur lequel, malgré ses dénégations, pèsent les plus graves soupçons. »
3.
     
  Détail de la façade - Pigon ouest.   PK 244 - Le bâtiment voyageur        
             
  Facade côté cour. Le bâtiment voyageur et sa halle aux marchandises côté voies.        
 
  Notes et références  
  1. Anne Pouchan, « Ancienne gare d'Escout : un site envahi par les ronces et «abandonné par la SNCF» », La République des Pyrénées, 30 juillet 2010 lien
  2. Le Petit Parisien, 27 mai 1890, page 4, source gallica.bnf.fr lien
  3. « Tentative d’assassinat en wagon », Le Petit Parisien, 3 mars 1900, page 1, source gallica.bnf.fr lien
 
   
 
Distances Oloron-Escou 6,5 km, Pau-Escou 27 km  
Carte IGN 1546 OT  
Gare la plus proche : Ogeu-les-Bains - Consulter les horaires lien externe  
 
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  Actualisé le 1er août 2015  
 
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