Au bord de l'Ebre, proche du centre historique, la nouvelle gare de Saragosse est conçue comme un pôle d'échange entre différents modes de transport. Bus urbains, autocars régionaux et interurbains, taxis, voitures privées ou de location, trains à grande vitesse, régionaux et grande ligne constituent un pôle intermodal remarquable.
La gare est une véritable petite ville de plus de 180 000 m² où il est possible de manger, dormir, tenir des réunions, préparer son voyage…

Sa structure comporte 11 arches blanches parallèles qui soutiennent un couverture légère d'acier, de bois et de verre sans pilier porteur, libérant ainsi un vaste espace intérieur de 600 mètres de long sur 400 de large. La lumière entre dans la gare par des ouvertures triangulaires de la toiture. Alliée aux matériaux, elle favorise la lisibilité et le dépouillement des espaces intérieurs. Le bois apporte chaleur et convivialité tandis que le béton clair symbolise la solidité du bâtiment.
A l'est, le voyageur pénètre dans le hall des départs. 4 grands cubes de bois et de verre abritent les guichets et les portes d'embarquement. Car comme dans un aéroport, il faut passer par des points de contrôle pour accéder à des espaces réservés aux seuls voyageurs munis de billets. De là, comme d'un balcon, le voyageur, peut lors d'un moment d'attente ou de transit, contempler le départ et l'arrivée des trains. Des escaliers mécaniques et des ascenseurs relient cette mezzanine aux quais 10 mètres plus bas. Le rétablissement du contrôle des billets et des bagages enlève un peu cette liberté qu'avait le train sur l'avion. Fini les adieux et la foule des grands départs sur les quais, les flâneurs et les amoureux des machines en mouvement. C'est un peu de la magie du voyage ferroviaire qui disparaît.

A l'ouest, le hall des arrivées est plus simple, peut être parce que la sortie se fait dans la hâte alors que le départ est un moment d'attente et de flânerie. Le hall abrite une zone commerciale, les services de location de voiture et une station de taxis. Il sera commun avec la sortie de la gare routière en cours de réalisation.

Pour mieux se repérer dans cet immense bâtiment et face à la complexité des échanges, l'espace intérieur est structuré autour de 4 pôles : arrivées, départs, transfert et gare routière.
Construit en 1930 dans un style régionaliste, il a perdu son trafic voyageur en 1972 avec l'ouverture de la gare de El Portillo. Le bâtiment a retouvé une utilité avec l'installation du poste centralisé de régulation de la ligne à grande vitesse. Il est aussi prévu de réaliser un musée du chemin de fer. A l'origine Delicias était la gare de tête de la compagnie du Ferrocarril Central de Aragón (Saragosse-Teruel-Valence).

Sous la gare, un hall souterrain ou "transfer" connecte les quais, la gare routière, les parkings sud et nord, et le hall des arrivées. Il est destiné aux voyageurs pressés...

 
Le bâtiment a été dessiné par les architectes Carlos Ferrater et José María Valero.
A l'extérieur, les aménagements de l'esplanade qui doit relier la gare à la ville sont loin d'être achevés. L'ancien bâtiment voyageurs a été conservé et renforce l'impression de gigantisme du nouveau bâtiment.
Actualisé le 14 décembre 2003